La regrettée Jennie Trout, MD

Une défenseure aux idées révolutionnaires ayant combattu pour l’acceptation des femmes en médecine 

En 1875, Jennie Trout, MD est devenue la première femme autorisée à pratiquer la médecine au Canada. Née en Écosse, elle a immigré au Canada alors qu’elle était enfant. Ici, elle a dû surmonter de nombreux obstacles. La motivation l’ayant conduite à montrer de l’intérêt pour la médecine repose en partie sur son propre combat contre une maladie chronique, pour laquelle les médecins avaient recommandé l’électrothérapie. Emily Stowe, une consœur et future médecin, et elle ont suivi à l’Université de Toronto les cours prérequis du programme de formation médicale, mais elles se sont vu refuser l’entrée à l’école de médecine, car les femmes n’y étaient pas admises. Les deux femmes ont dû aller aux États-Unis pour obtenir leur diplôme en médecine. La D^re Trout est revenue au Canada et a ouvert un cabinet médical très prospère à Toronto, avec des succursales à Hamilton, Brantford et Meaford. Sa pratique se développe autour du traitement des femmes et des enfants et elle choisit l’électrothérapie comme champ de spécialisation. Femme d’action philanthropique, elle ouvre pour les patients à faible revenu un dispensaire et finance cette initiative en donnant des conférences dans tout l’Ontario. Malgré une santé fragile, laquelle l’a obligée à prendre sa retraite à 41 ans, la D^re Trout s’est placée comme une défenseure du droit des femmes à l’éducation en faisant un don important permettant la fondation d’une école de médecine pour les femmes à l’Université Queen’s et en assurant son financement durable. Ses réalisations ont ouvert la voie à l’émergence de nouvelles générations de femmes médecins au Canada.