2007 LAURÉAT Félix d’Hérelle Maladies infectieuses, allergies et immunité
25 avril 1873
(Montréal, Québec)
22 février 1949
Self-Taught
1948 : Prix Petit-d’Ormoy pour les sciences naturelles, Académie française des sciences
1930 : Grade honorifique, Université Laval
Voir toutes les distinctionsPrix et distinctions :
1948 : Prix Petit-d’Ormoy pour les sciences naturelles, Académie française des sciences
1930 : Grade honorifique, Université Laval
1928 : Médaille William Wood Gerhard, Philadelphie Pathological Society
1925 : Doctorat honorifique en médecine, Université de Leiden
1924 : Médaille Leeuwenhoek, Académie royale des sciences d’Amsterdam
Grade honorifique, Université de Montréal
Grade honorifique, Université Yale
Il a lancé l’ère de la biologie moléculaire
Un pionnier des sciences et un chercheur international engagé
Félix d’Hérelle a relevé chaque nouveau défi avec son enthousiasme résolu et sa minutie scientifique. Les dossiers créés à la suite de sa première affectation pour le compte du gouvernement du Canada, qui visait à étudier la faisabilité de faire fermenter du sirop d’érable et de le distiller en « whiskey », étaient méticuleux et révèlent les qualités d’un grand scientifique.
Plus important, on attribue à Félix d’Hérelle deux brillantes découvertes qui, ensemble, constituent une révolution scientifique. Considéré comme un « étranger » en sciences, cet érudit voyageur a créé un laboratoire chez lui à Montréal à l’âge de 24 ans, où il découvert un moyen biologique de lutter contre les criquets et une cure des infections à bactéries : les bactériophages, micro-organismes qui mangent les bactéries. Le travail de Félix d’Hérelle a mené à la création du groupe scientifique des bactériophages.
Faits saillants
Comme les bactériophages découverts par Félix d’Hérelle se révèlent utiles contre de nombreuses bactéries, y compris le Vibrio cholerae, on les ajoute dans les réserves d’eau de zones touchées par de graves épidémies de choléra.
Entre 1917 et 1948, plus de 6 000 notes et mémoires sur le phage sont publiés dans des revues scientifiques.
La création du « Groupe Phage » jette les bases de la biologie moléculaire et le groupe contribue plus tard à soutenir d’importantes découvertes sur l’ADN.
Au cours de sa vie, Félix d’Hérelle a été candidat au Prix Nobel au moins 30 fois et 8 groupes différents ont proposé sa candidature en 1926 seulement.
Il fut démontré que les bactériophages étaient des milliers de fois plus puissants contre les bactéries que tout autre traitement à l’époque.
Historique professionnel
Répercussions sur la vie aujourd’hui
Lorsque Félix d’Hérelle a découvert les bactériophages, beaucoup ont vu le traitement avec les phages comme une « solution magique » susceptible d’atténuer les ravages des maladies infectieuses. Le traitement par les phages a effectivement sauvé d’innombrables vies. Cependant, avec l’arrivée des antibiotiques, de nombreux chercheurs ont réorienté leur attention. Maintenant que l’âge d’or des antibiotiques tire à sa fin, les bactériophages retiennent à nouveau l’attention comme moyen naturel remarquable de contrer les infections bactériennes, en particulier celles qui sont causées par des agents pathogènes résistants aux antibiotiques. Le Dr Joshua Lederberg, lauréat du prix Nobel, a même préconisé « une renaissance de l’étude des bactériophages ».
2007
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Intronisation à titre posthume de Félix d'Hérelle au Temple de la renommée médicale canadienne
London (Ontario)
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Ouverture à l’Université Laval du Centre de référence Félix d’Hérelle sur les virus bactériens.
Maladies infectieuses, allergies et immunitéLe Centre a pour mission de « recueillir, conserver et distribuer des phages de référence et des informations à leur sujet pour favoriser la recherche et l’éducation ».
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Partout dans le monde, des pays se montrent intéressés au traitement par les phages.
En deux ans, Félix d’Hérelle établit trois laboratoires de production de phages à Kiev, Kharkov et Tbilsi en Union soviétique.
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Félix d’Hérelle fonde les Laboratoires du bactériophage à Paris
Maladies infectieuses, allergies et immunitéCe laboratoire devient un centre d’excellence en recherche pour le développement et la production de thérapies par les phages.
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Sinclair Lewis publie Arrowsmith, un roman basé sur les travaux qui ont mené à la découverte et à l’utilisation des bactériophages.
Maladies infectieuses, allergies et immunitéLe roman reçoit le prix Pulitzer.
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Félix d’Hérelle a découvert les « bactériophages » et la phagothérapie
Maladies infectieuses, allergies et immunitéReprenant le style typique de Pasteur, il passe de ses résultats de laboratoire aux applications sur le terrain en lançant des essais de phagothérapie dans le monde entier. *Aussi découverts par Frederick Twort indépendamment des travaux de Félix d’Hérelle,
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Le premier article de Félix d’Hérelle sur le contrôle biologique des criquets avec la bactérie Coccobacillus est présenté à l’Institut Pasteur à Paris.
Maladies infectieuses, allergies et immunitéLa publication de ce document marque le début de sa renommée internationale. Félix d’Hérelle reste à Paris pendant plusieurs années pour poursuivre ses recherches.
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À 28 ans, Félix d’Hérelle est nommé seul bactériologiste du Guatemala.
Maladies infectieuses, allergies et immunitéLe Guatemala est le premier parmi une quinzaine de pays auxquels il allait apporter une contribution scientifique au cours des cinq décennies suivantes.
1901
Il relevait chaque défi avec enthousiasme et minutie.
Ressources supplémentaires :
- Phage as an antimicrobial agent: d’Herelle's heretical theories and their role in the decline of phage prophylaxis in the West
- History of Medicine and Science - Don MacLean
- Biographies des lauréats du TRMC - Félix d’Hérelle