Rendons hommage aux lauréats du TRMC qui ont servi notre pays et fait preuve d’un esprit de sacrifice.
L’année 2021 marque le 100e anniversaire du coquelicot du Jour du souvenir au Canada. Directement inspirée du poème « Au champ d’honneur » de John McCrae, lauréat du TRMC, madame Anna Guérin, surnommée la Dame du pavot de France, a eu l’idée d’adopter la distribution du coquelicot le jour de l’Armistice comme moyen de récolter des fonds afin de venir en aide aux anciens combattants et se souvenir de ceux et celles qui ont fait le sacrifice de leur vie pendant la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, les Canadiens et les Canadiennes, d’un océan à l’autre, porteront le coquelicot et prendront un moment pour se souvenir de ceux et celles qui ont perdu leur vie au service de notre pays et leur témoigner leur gratitude. C’est avec profonde reconnaissance que nous soulignons la contribution des lauréats du Temple de la renommée médicale canadienne dont les actions ont eu des répercussions sur la santé et le bien-être de notre nation sur les champs de bataille et dans les communautés touchées par la guerre. Nous vous invitons à apprendre à connaître ces lauréats.
À l’été 1918, le Dr Frederick Banting est envoyé en France pour servir dans le Corps médical de l’armée canadienne. Une blessure infligée par des éclats d’obus aurait dû mettre fin à son affectation en France, mais au lieu de revenir au Canada comme on lui ordonne, il reste en première ligne pour aider les autres soldats. Pour sa bravoure sous le feu ennemi, il a reçu la Croix militaire. Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, le Dr Banting insiste pour rejoindre les rangs, comme il l’avait fait pour rester durant la Première Guerre. Il a été promu de capitaine au grade de major. Plutôt que de servir en première ligne, on l’incita à poursuivre des recherches centrées sur les traitements contre les effets du gaz moutarde, les combinaisons antigravité et les masques à oxygène ainsi que sur les agents biologiques et chimiques utilisés comme armes de guerre. |
Le Dr Murray Barr a identifié une importante structure cellulaire connue aujourd’hui sous le nom de « corpuscule de Barr ». Cette découverte est à l’origine de la génétique comme champ d’études et a ouvert la voie à la cytogénétique humaine. De 1939 à 1945, le Dr Barr s’est distingué en tant que Commandant d’escadre au sein de l’Aviation royale canadienne. |
Visionnaire en tests diagnostiques, le Dr Michel Bergeron est un clinicien-scientifique dont les découvertes ont mené entre autres à la prévention de la méningite néonatale et de la dissémination des bactéries C. difficile et SARM en milieu hospitalier ainsi qu’à la mise au point de techniques d’analyse moléculaire particulières visant à assurer la salubrité de l’eau. Ayant manifesté tôt une volonté d’aider les autres, le Dr Bergeron sert dans le Corps médical de l’armée canadienne (Réserve) avec le grade de capitaine en 1968. |
En 1915, Norman Bethune part au front et sert comme brancardier. Il revient toutefois rapidement suivant une blessure causée par l’explosion d’un obus. Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1916, il rejoint la Marine royale et sert en qualité de lieutenant-médecin de vaisseau pour participer à l’effort de guerre. Le nom du Dr Bethune restera longtemps dans notre mémoire pour avoir été le premier à lancer une banque de sang mobile sur les champs de bataille; pendant la guerre d’Espagne, il procède, au milieu des violents combats, à de multiples transfusions sanguines. |
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Dr Wilfred Bigelow sert comme chirurgien dans les postes d’évacuation des blessés. C’est dans ce contexte qu’il observe directement l’effet de l’hypothermie sur le corps. Après la guerre, le Dr Bigelow s’intéresse à la chirurgie cardiovasculaire. S’appuyant sur son expérience vécue pendant la guerre pour développer une technique fondée de l’hypothermie, il introduit l’idée d’abaisser la température du corps avant une chirurgie pour que celui-ci entre en hypothermie afin de réduire les besoins en oxygène de l’organisme. Cette découverte a contribué à minimiser de manière significative les risques de dommages au cœur et au cerveau et offrait aux chirurgiens un meilleur champ de vision. |
Dans le cours de la Seconde Guerre mondiale, le Dr John Bradley sert dans le corps médical de l’Aviation royale canadienne pendant trois ans et demi. Après la guerre, le Dr Bradley regagne l’Alberta où il cofonde la clinique médicale Wainright. Il y exercera la médecine jusqu’en 1960. En 1977, le Dr Bradley est nommé conseiller spécial sur la recherche médicale. Aux côtés de Peter Lougheed, le premier ministre de l’époque, il met en place l’AHFMR, soit l’Alberta Heritage Foundation for Medical Research, un organisme qui vise principalement à appuyer les chercheurs du domaine de la santé qui travaillent à faire progresser les connaissances. |
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Dr Brock Chisholm est directeur général des Services de santé des armées, le poste le plus élevé au sein de l’Armée canadienne. En 1941, il occupe le poste de directeur de la sélection du personnel de l’Armée canadienne et il inclut la composante de santé mentale comme critère à prendre en compte pour le recrutement et la gestion. En 1948, il devient le « médecin du monde », lorsqu’on le nomme premier directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). |
Durant la Seconde Guerre mondiale, Harold Johns forme les pilotes de l’armée de l’air en radiologie et en imagerie radar. Après la guerre, il est invité à se joindre à l’Université de la Saskatchewan. Son équipe et lui écrivent une page d’histoire lorsqu’ils mettent en service leur appareil novateur, l’unité de thérapie au faisceau de cobalt 60. Le traitement proposé a eu un effet immédiat sur les taux de survie de patients atteints de certains types de cancers, dont le cancer de l’utérus en particulier. |
En raison du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le Dr Walter Mackenzie doit mettre un terme à sa pratique chirurgicale. Il se joint alors à la Marine royale canadienne et il est rapidement promu au poste de chirurgien, lieutenant-commandant. Dans le courant de la guerre, il reçoit la Médaille de l’étoile, la Médaille canadienne du volontaire, la Médaille de guerre et une Médaille de la défense pour son service au Canada. De retour au pays, le Dr Mackenzie a poursuivi sa voie à l’Université de l’Alberta, où il a contribué à jeter les ponts pour mettre en place de solides programmes en médecine et en chirurgie et où il a exercé un leadership exceptionnel en éducation médicale. |
Pendant la Première Guerre mondiale, le lieutenant-colonel McCrae a été médecin-chef du Troisième Hôpital général canadien. Il a également été le premier Canadien à être choisi comme médecin-conseil des Forces armées britanniques. Leader inspirant, le Dr John McCrae a fait progresser la compréhension de nombreuses maladies, dont la tuberculose, la scarlatine, la néphrite et la pneumonie lombaire. On reconnaît aujourd’hui le nom de John McCrae comme étant l’auteur du poème « Au champ d’honneur », l’œuvre poétique la plus appréciable de la Première Guerre. Par la voie de sa poésie, il s’est assuré que les générations futures n’oublieraient jamais le sacrifice de ceux et celles qui n’ont pu regagner le pays. |
Pendant la Première Guerre mondiale, alors qu’il sert dans le Corps médical de l’armée canadienne, le Dr Johnathan Meakins se met à étudier l’intoxication par les gaz et le trouble du « cœur du soldat », que l’on désigne aujourd’hui sous l’appellation du trouble du syndrome de stress post-traumatique ou TSPT. Pendant la Seconde Guerre, il reprend du service et devient directeur adjoint du Service de santé militaire canadien avec le grade de brigadier. La nomination du Dr Meakins à titre de premier professeur de médecine à temps plein à l’Université McGill et l’intérêt de ce dernier pour la recherche clinique ont servi de catalyseur au prestige croissant de la médecine universitaire. |
À propos du TRMC
Le Temple de la renommée médicale canadienne (TRMC) célèbre les héros du Canada dont le travail fait progresser la santé au Canada et dans le monde et favorise l’apparition de générations futures de professionnels de la santé en offrant des programmes locaux et nationaux d’éducation des jeunes, des bourses d’études et des distinctions. Cet hommage durable à la riche histoire médicale du Canada est présenté dans notre temple virtuel ici et une salle d’exposition à London (Ont.).